L’HOTEL-DIEU AU XVe SIECLE
Le XVe siècle s’ouvrait par une période sombre pour l’Île-de-France. Après l’assassinat de Louis d’Orléans en 1407, les français furent divisés en deux fractions opposée : Les Bourguignons tenants de Jean sans Peur et les Armagnacs tenants de la famille d’Orléans. Jusqu’en 1420, Brie avait pu rester à l’écart de cette guerre civile, les bourguignons en avait même fait un lieu de ralliement.
Le calme relatif de la ville permit certainement à l’Hôtel-Dieu de fonctionner.
Mais après le traité de Troyes (1420) l’armée anglaise occupa la Normandie et l’Île-de-France, dont Brie et ses environs. Les bandes anglaises et française se livrèrent à une guérilla. Les archives communales[1] révèlent qu’en 1430 « la dicte ville et église avait été pillées par les dicts anglais par quatre diverses fois en quatre ans… » . le fonctionnement de l’hôtel-Dieu du s’en ressentir ;
La ferme des Herces, source principale des revenus et du ravitaillement de l’institution, avait du être pillée et dévastée du fait de son isolement dans les champs. De plus, dès 1442, l’évêque défendait ses prérogatives pour la nomination de l’administrateur. Un procès[2] opposa Guillaume Canteleu, nommé par l’évêque et jean Bernart, nommé par Charles d’Orléans, alors seigneur de Brie.
Les textes nous ont laissé les noms des maîtres et administrateurs de l’Hôtel-Dieu pour la seconde moitié du XVe siècle.
4 septembre 1455 : Maître Jehan Boudeaux[3]
9 juillet 1460 : Théobald Herber
19 août 1467 : Jehan Corbel
26 mai 1468 : Jehan de la Héraudière prêtre et maître de l’hôtel-Dieu[4]
31 décembre 1474 : Maître Nicolas Potet. Il est décédé en 1515 et enterré dans l’église de Chevry[5].
[1] Arch . Com. de BCR « Inventaire des lettres , titres, actes, papiers …. appartenant à l’église monseigneur Saint-Etienne ».
[2] Arch. nat. X1a 8303 fol 158 (5 juillet 1442)
[3] Arch. nat ; : L409 fol. 196v°
[4] Arh. nat. : M152 bail du moulin du Cornillot (C.B. p 849)
[5] Abbé Leboeuf